L’architecte et son temps : Jean Prouvé, un constructeur (extrait 3/8) 1975

Jean Prouvé : Après la guerre s’est posée la question du développement, nous ne pouvions plus travailler dans les rues de Nancy, et un ami auquel je dois une grande reconnaissance, un industriel nancéen, M. Schwarz m’a conseillé de mettre la main sur un terrain situé au nord de Nancy, ce que j’ai fait, et ça a été la création des ateliers de Maxéville. On a construit les bâtiments qui complétaient les bâtiments existants. Toute l’équipe s’est déplacée, s’est augmentée, et a fonctionné avec les mêmes principes que ceux que je vous ai déjà révélés jusqu’en 1950 à peu près. Si j’avais des responsabilités de chef d’industrie, je crois que je ne les négligeais pas, qui étaient celles de l’administration de cette usine, des questions comptables, j’étais aidé bien entendu, je n’ai jamais négligé les ateliers, je passais mes journées avec des compagnons, avec les dessinateurs quand il y en avait à ce moment-là naturellement, bref avec tous les exécutants. Je n’ai jamais rompu avec la technique et je m’en félicite.