Guéridon bas, 1942
Même si leurs dimensions et certains détails varient légèrement par la suite, les quelques exemplaires du guéridon bas commercialisés pendant la guerre contiennent déjà toutes les caractéristiques de ce modèle qui s’associe parfaitement avec le fauteuil Visiteur. Comme les meubles mis au point au même moment, il utilise le minimum de métal, réservé à l’armature triangulaire ; celle-ci est formée de trois fers pliés enserrant trois pieds en bois massif rainuré et échancré, sur lesquels ces fers sont solidement fixés par des tiges filetées et des écrous borgnes. Ce châssis est conçu pour que « le plateau n’intervienne pas dans la construction du meuble et puisse être non seulement en bois mais aussi en marbre ou en glace1 ». Clairement identifié dans les catalogues comme « meuble démontable », le guéridon bas est d’abord proposé en deux hauteurs (35 ou 45 cm) et deux diamètres de plateaux (80 ou 95 cm). Puis, en 1949, la hauteur unique à 35 cm est associée à des plateaux (Ø 80 à 120 cm) en pierre (comblanchien), en glace ou en bois plaqué de chêne2. Le petit modèle est le plus diffusé : quatre-vingt-dix pièces sont fabriquées en 1951, contre trente exemplaires à grand plateau (Ø 95 cm). Enfin, en 1952, les nouvelles dénominations — n° 402 et n° 403 — renvoient à des plateaux de 80 ou 95 cm de diamètre, sur un piètement de 30 cm de haut, sans autre modification notable que des détails de fixations pour ce guéridon bas fabriqué jusqu’en 1954.
1. Le Décor d’aujourd’hui, n° 37, 1946, p. 25.
2. Une version exécutée entièrement en bois africain équipe l’immeuble Air France à Brazzaville, aménagé en 1952 par Charlotte Perriand.