Table de réfectoire à pieds profilés, 1936
En 1936, les Ateliers Jean Prouvé complètent la gamme du mobilier destiné aux collectivités par un modèle de table de réfectoire. Souvent proposé en alternative au piètement « monobloc » de la table Cité, un nouveau modèle à quatre pieds fuselés en tôle pliée réunis par un châssis en tube soudé est présenté à l’occasion d’appels d’offres1 en 1936-1938. En 1939, l’équipement de la colonie sanitaire de Saint-Brévin-l’Océan (J. et M. André, arch.) induit la fourniture d’une trentaine de tables de cantine. L’étude reprend à partir du modèle créé antérieurement, pour s’adapter aux conditions climatiques particulières (notamment l’humidité de l’air) : toutes les parties métalliques sont galvanisées et les plateaux sont en dalles de fibrociment (Granipoli) fixés par des vis spéciales en laiton. Le châssis apparent en tubes carrés est renforcé par des traverses d’extrémité en tôle pliée, dont l’une est équipée de tubes porte-serviettes. Le même souci fonctionnel apparaît simultanément dans une autre fourniture importante : des tables de réfectoire pour une usine d’aéronautique, près de Marseille. Le châssis en métal laqué et doté de pieds fuselés au sabot chromé est équipé de tiroirs (avec compartiment à bouteille) et de crochets, et supporte un plateau en Granipoli. Ce sera vraisemblablement l’ultime application de ce châssis, remplacé après la guerre, pour ce type de programme, par des variantes de la table-bureau Dactylo ou par le nouveau piètement type Flavigny.
1. Appels d’offres relatifs au lycée Fabert ainsi qu’à l’École nationale professionnelle, à Metz, et à l’aérodrome de Toulouse Francazals.